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Initialement publié le 1 novembre 2016

Cet article fait partie de la série de discussions du Bureau des investisseurs avec des personnalités du secteur des services financiers du Canada dont le travail a un impact sur les investisseurs. Les opinions exprimées dans cet article sont entièrement celles de Jane Rooney et elles ne représentent pas les opinions de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ou du Bureau des investisseurs.

Jane Rooney est le leader de la littératie financière au Canada. Le Bureau de l’investisseur s’est récemment entretenu avec Jane pour discuter de son parcours, du rôle du chef de file canadien de la littératie financière, du Mois de la littératie financière et d’autres priorités.

Rencontrez Jane

Lorsque j’étais à l’université, je suis resté à la maison pour les cours et j’ai obtenu un diplôme en économie de l’Université Carleton. Une chose que les gens ne savent peut-être pas à mon sujet, c’est que j’ai été maître-nageuse pendant mes études secondaires et universitaires, et j’ai pu payer mes études universitaires, être autonome et m’en sortir sans dette étudiante. Avec le recul, je vois des parallèles entre le temps où je protégeais les gens dans l’eau et mon travail actuel, qui consiste à éduquer et à protéger les gens en matière financière.

Avant de rejoindre l’ACFC, j’ai travaillé comme coordonnateur du système de paiement et analyste des politiques à l’Association canadienne des paiements. J’ai rejoint l’ACFC en janvier 2002 en tant que responsable de l’éducation des consommateurs et mon premier domaine d’intérêt a été les droits et les responsabilités des consommateurs.

Cela fait maintenant quinze ans que je suis ici et j’ai progressé dans l’organisme en occupant différents postes, dont six ans en tant que directeur du programme de littératie financière et d’éducation des consommateurs. J’ai été nommé la première chef du développement de la littératie financière du Canada en avril 2014.

En ce qui concerne la signification de « la littératie financière » …

La littératie financière consiste à posséder les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour prendre des décisions financières responsables.

Cela signifie qu’il faut posséder les connaissances nécessaires pour comprendre les produits et les services disponibles, avoir les compétences requises pour gérer l’argent correctement, par exemple en établissant un budget, et avoir la confiance nécessaire pour poser des questions lors du choix des produits qui répondent le mieux à vos besoins.

En ce qui concerne le rôle de la chef canadienne de la littératie financière…

La chef de la littératie financière du Canada est chargée d’assurer un leadership national en matière de littératie financière et de renforcer les connaissances, les compétences et la confiance des Canadiens. Grâce à ce rôle, nous sommes en mesure de coordonner les efforts de tous les intervenants, y compris les secteurs privé, public et à but non lucratif. Je suis également en mesure de collaborer avec d’autres organismes, comme la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, afin qu’ensemble, nos efforts contribuent à renforcer la capacité des gens à gérer leur argent.

Je pense que cela a été un grand succès. Nous avons des partenariats dans les trois secteurs et il y a un grand effort pour travailler ensemble en collaboration.

En ce qui concerne la Stratégie nationale pour la littératie financière…

La stratégie nationale pour la littératie financière est notre feuille de route pour aider à guider, à rallier et à mobiliser les intervenants partout dans le pays. Elle contient plusieurs principes de haut niveau et trois objectifs spécifiques pour les Canadiens, à savoir gérer judicieusement son argent et ses dettes, planifier et épargner pour l’avenir, et se protéger contre la fraude et les abus financiers.

Nous essayons de mobiliser les gens autour de ces trois objectifs afin de pouvoir les atteindre grâce à des programmes adaptés, à l’échange d’informations et à la collaboration, mais aussi en faisant participer directement les Canadiens.

En ce qui concerne les projets pour le mois de la littératie financière 2016…

Novembre est le mois de la littératie financière et nous donne l’occasion de nous concentrer sur ce sujet, bien que la littératie financière soit une compétence de vie à laquelle nous devons penser tout au long de l’année.

Cette année, le thème du mois de la littératie financière est « Gérer son argent et ses dettes avec sagesse : Il vaut mieux le savoir! » Cette année, le mois compte en fait cinq semaines et nous avons défini des thèmes pour chaque semaine du mois, en nous appuyant sur les recherches que nous avons menées.

  • La première semaine : Commencez par un budget, revenons à l’essentiel.
  • La deuxième semaine : Vivez selon vos moyens; ne dépassez pas vos dépenses.
  • La troisième semaine : Vos droits et responsabilités.
  • La quatrième semaine : Avoir un plan d’épargne pour les urgences et les dépenses imprévues.
  • La cinquième semaine : Passez en revue vos finances.

Nous avons un calendrier des événements sur notre site Web, SinformerCestPayant.ca. Nous demandons à tous les intervenants d’y inscrire les événements qu’ils organisent au cours du mois, et bien sûr, je voyagerai dans tout le pays pour promouvoir et participer à des activités en cours dans tout le Canada, notamment un symposium de recherche que nous organisons.

En ce qui concerne ses priorités actuelles…

Nous nous concentrons sur la mise en œuvre de la stratégie nationale par l’intermédiaire de nos intervenants. Nous avons la chance d’avoir douze réseaux à travers le Canada qui ont été créés pour aider à faire avancer et à améliorer les efforts de littératie financière, et nous voulons mieux coordonner et travailler avec ces réseaux. Je vais également annoncer la création d’un comité directeur national dans un avenir proche afin de pouvoir travailler avec quinze experts du secteur financier pour nous aider à mettre en œuvre la stratégie.

Tout en déployant des efforts en matière d’éducation financière dans les écoles et auprès de nos jeunes, nous devons également nous concentrer sur les adultes sur le lieu de travail et nous travaillons avec des partenaires pour offrir une formation en matière d’éducation financière dans ce domaine également.

Nous avons également quatre publics cibles spécifiques – les jeunes, les personnes âgées, les personnes à faible revenu et les populations autochtones – et nous travaillons avec les intervenants pour les atteindre. Ce sont les publics qui présentent des tendances inquiétantes dans notre recherche et dans l’Enquête canadienne sur les capacités financières de Statistique Canada.

Avez-vous un dernier mot?

Le Réseau international pour l’éducation financière de l’Organisation de coopération et de développement économiques dispose d’un comité où sont représentés 114 pays. Je suis revenu d’une de ces réunions l’autre semaine, et c’était merveilleux de voir que le Canada est à l’avant-garde de l’éducation financière au niveau international. Lors de la réunion, un certain nombre de pays ont déclaré que notre stratégie nationale était un modèle qu’ils allaient reproduire pour leurs propres stratégies, car elle est basée sur les fonctions. À l’échelle internationale, le Canada est considéré comme un chef de file, et cela me rend fier du travail que nous et tous nos partenaires accomplissons dans ce domaine.