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Initialement publié le 6 septembre 2017

Cet article fait partie de la série de discussions du Bureau des investisseurs avec des personnalités du secteur dont le travail a un impact sur les investisseurs. Les opinions exprimées dans cet article sont entièrement celles de Letty Dewar et elles ne représentent pas les opinions de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ou du Bureau des investisseurs.

Letty Dewar a récemment été nommée nouvelle présidente du Groupe consultatif des investisseurs (GCI), un comité indépendant de neuf membres de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) qui conseille et commente les règles, les politiques et les initiatives de protection des investisseurs proposées. Le Bureau des investisseurs a récemment rencontré Letty pour discuter de son parcours, du CCI, de son rôle en tant que présidente et de ses priorités pour l’année en cours.

Rencontrez Letty

J’ai rejoint le groupe consultatif des investisseurs en 2014 et j’ai récemment été nommé à la présidence.

Je suis actif dans le secteur financier depuis 1984, où j’ai acquis des connaissances et des idées sur les fonds communs de placement, les marchés financiers et les questions relatives aux investisseurs. J’ai notamment occupé le poste de responsable de la conformité pour une grande société de fonds mutuels, où j’ai défendu plusieurs initiatives en matière de conformité et de gouvernance, notamment la mise en place d’un conseil d’administration indépendant – également appelé « comité d’examen des investissements » – avant qu’il ne devienne une exigence réglementaire pour le secteur. J’ai pris ma retraite en 2008, mais je suis resté actif sur les questions touchant les investisseurs. Je fais partie du comité de gestion de portefeuille de la CFA Society Toronto depuis 2014, et mon mandat se terminera à la fin du mois. Je suis également membre du CFA Institute, de la CFA Society Toronto et du Genesis Club de Toronto.

Je suis analyste financier agréé (CFA), titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université York et d’un baccalauréat en commerce (BComm) de l’Université de Toronto.

En ce qui concerne le rôle du Groupe consultatif des investisseurs…

Le GCI est une initiative de la CVMO visant à assurer la représentation des investisseurs dans le processus d’élaboration des règles et des politiques. Notre mandat est de solliciter et de représenter les opinions des investisseurs. Dans le cadre de nos responsabilités, nous conseillons et commentons les règles, les politiques, les documents de réflexion et les projets de discussion proposés, y compris la déclaration annuelle des priorités de la CVMO. Nous menons nos activités sans direction ni influence de la CVMO, et notre indépendance nous aide à garantir l’objectivité nécessaire et les perspectives précieuses des investisseurs.

En ce qui concerne le profilage des risques …

À la fin de 2015, nous avons publié un rapport de recherche que nous avons commandé, intitulé Current Practices for Risk Profiling in Canada and Review of Global Best Practices (en anglais uniquement), qui évaluait les pratiques actuelles du secteur pour déterminer le profil de risque d’un investisseur. Le rapport a révélé l’existence de définitions incohérentes et confuses du concept de risque, ainsi qu’une compréhension insuffisante des facteurs impliqués dans le profilage du risque. En 2016, nous avons organisé une table ronde sur le sujet et invité des experts du secteur, des défenseurs des investisseurs, des universitaires, des régulateurs et des chercheurs. La discussion a été bien accueillie et unique dans le contexte nord-américain. Si la plupart des participants n’étaient pas conscients au départ de la complexité de la question, ils sont repartis avec une meilleure appréciation et une meilleure compréhension du profilage des risques lors de la détermination des besoins des investisseurs. Il y a eu un accord général pour considérer le profilage du risque comme bénéfique pour l’investisseur, et pas seulement pour le conseiller, et pour explorer l’avancement des définitions standard et des normes minimales.

Le GCI évalue actuellement les prochaines étapes, car le rapport de recherche et la table ronde ont confirmé que le secteur est réceptif à l’idée de trouver des moyens d’améliorer le profilage des risques et les questions connexes.

En tant que président du GCI …

Bien que je sois officiellement le chef du groupe, je me considère surtout comme le représentant, l’organisateur et le porte-parole des membres du comité. Je facilite et je dirige les discussions lors des réunions, en veillant à ce que toutes les perspectives soient prises en compte. Je donne également des indications sur la meilleure façon de concentrer les énergies du GCI.

Mes collègues membres du GCI – y compris les nouveaux membres qui ont adhéré cette année – apportent une richesse de connaissances et de talents. Nous partageons tous les mêmes préoccupations que celles auxquelles sont confrontés de nombreux investisseurs aujourd’hui et nous trouvons généralement un consensus sur les moyens d’aller de l’avant. Nous sommes unis dans notre objectif commun d’assurer une voix forte aux investisseurs dans le processus décisionnel réglementaire. Par conséquent, servir en tant que président est un plaisir absolu et très gratifiant sur le plan personnel.

En ce qui concerne les domaines d’intérêt pour l’année prochaine …

Le GCI continuera à suivre avec un vif intérêt un certain nombre de questions relatives aux investisseurs. J’ai bon espoir que les avancées nécessaires en matière de protection des investisseurs seront réalisées au cours de l’année prochaine. La proposition de norme d’intérêt supérieur régissant la relation client-conseiller, l’élimination des incitations à la rémunération conflictuelle pour les conseillers et la clarification des normes de compétence et des titres des conseillers ne sont que quelques exemples qui pourraient conduire à des améliorations significatives pour les investisseurs.

Ce sont également des défis potentiels à venir. Bien que je sois encouragé par le fait que la CVMO et la Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick continueront d’aller de l’avant avec l’élaboration d’une norme d’intérêt supérieur, il est très inquiétant que d’autres organismes provinciaux et territoriaux de réglementation des valeurs mobilières se soient retirés de la discussion. Je note également qu’il ne semble pas y avoir de mécanisme clair pour la contribution des investisseurs dans le cadre du nouvel organisme de réglementation coopératif des marchés financiers.

Le Groupe continue d’appuyer la CVMO pour qu’elle assure un leadership sur les questions de protection des investisseurs.  Les investisseurs ont eu une voix forte à travers le GCI, et je me réjouis de la poursuite des progrès.