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Initialement publié le 9 septembre 2016

En juin dernier, Leslie Byberg a été nommée directrice générale de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO). Ce nouveau poste intervient après plus d’une décennie de travail au sein de diverses directions de la CVMO. Le Bureau des investisseurs s’est entretenu avec Leslie pour discuter de ses priorités, des nouvelles initiatives de protection des investisseurs et de l’importance de prendre en compte le point de vue des investisseurs.

Rencontrez Leslie

Je suis avocat de formation et ma carrière a commencé de manière assez typique en cabinet privé dans un cabinet de Bay Street, où j’ai travaillé pendant 6 ans. Avant de rejoindre la CVMO en 2003, j’ai occupé un poste dans le domaine des affaires réglementaires au sein d’une association pour l’industrie des fonds d’investissement, ce qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur le secteur, mais aussi d’avoir de nombreuses interactions avec les organismes de réglementation. J’ai fait cela pendant cinq ans et demi et j’ai pu travailler sur des choses formidables, mais j’ai ensuite commencé à réfléchir à la suite à donner à mon expérience et la CVMO était la bonne solution.

Depuis que j’ai rejoint la CVMO, j’ai travaillé à la tête de plusieurs directions différentes, notamment en tant que directeur des fonds d’investissement, des finances d’entreprise et, plus récemment, de la stratégie et des opérations. Dans mon rôle le plus récent, on m’a demandé de mettre en œuvre des éléments clés de diverses initiatives stratégiques, notamment la mesure du rendement, l’établissement des priorités, la gestion des risques, la capacité de recherche et d’analyse et l’introduction d’une branche axée sur les investisseurs, le Bureau des investisseurs.

Je pense que le fait d’avoir une perspective inter-commissions m’a permis d’acquérir une bonne compréhension des opérations de l’ensemble de la CVMO. À mesure que nous nous engageons dans de nouvelles directions stratégiques, je suis en mesure d’appliquer cette compréhension pour reconnaître l’incidence que les changements peuvent avoir sur les différentes parties de l’organisme.

En ce qui concerne l’évolution de la prise en compte du point de vue des investisseurs…

Afin de répondre aux besoins des investisseurs particuliers, nous devions faire évoluer la manière dont nous nous engageons avec eux sur les questions et l’élaboration des politiques. Mieux comprendre les besoins des investisseurs nous aide certainement à remplir notre mandat.

Au-delà de notre approche habituelle en matière d’élaboration de règles, qui consiste de « veuillez nous écrire une lettre », nous devons également nous montrer proactifs et rechercher l’avis des investisseurs, et trouver des moyens novateurs et constructifs de nous engager différemment, et nous avons considérablement progressé sur ce front. J’ai également remarqué que les personnes de toute l’organisation sont en fait très enthousiastes à propos de ce qui se passe, car elles se rendent compte que la construction et la compréhension de la manière de s’engager avec les investisseurs sont vraiment essentielles. Cela ouvre un tout nouveau niveau de discussion et une toute nouvelle fenêtre sur l’importance de ce que nous faisons et de son impact sur les gens.

La CVMO est le seul organisme de réglementation des valeurs mobilières au Canada à avoir un bureau tel que le Bureau de l’investisseur bien établi dans notre structure organisationnelle et prenant part à d’importantes décisions stratégiques. C’est passionnant de voir ce que son équipe a accompli l’année dernière.

Il est également important que nous continuions à soutenir des organisations et des groupes tels que le Groupe consultatif des investisseurs (IAP). L’IAP nous fournit un retour d’information organisé et canalisé d’un point de vue différent de celui des investisseurs.

En ce qui concerne ses priorités en tant que directrice exécutive…

La CVMO est guidée par son énoncé des priorités et son plan d’affaires, qu’elle expose publiquement. Mon objectif est de m’assurer que nous respectons nos principales priorités, y compris les initiatives importantes axées sur les investisseurs.  Cela signifie que nous devons faire avancer notre travail sur la norme du meilleur intérêt et les frais des fonds communs de placement, et mettre en place une stratégie solide pour les aînés et des initiatives connexes. Nous devons également nous pencher sur des domaines importants tels que la réparation des préjudices subis par les investisseurs, par exemple, en examinant les conclusions du récent examen indépendant des activités de l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement (OSBI) et en déterminant les mesures que la CVMO ou les ACVM devraient envisager en conséquence.

Pour nous aider à atteindre nos objectifs, il est important que nous continuions de devenir une organisation toujours plus axée sur les données. Nous faisons de gros efforts pour mieux collecter, utiliser et communiquer les données. Elles ont toujours joué un rôle dans notre travail, mais nous devons veiller à parler des données différemment et à les intégrer dans nos activités quotidiennes.

En outre, même si nous nous fixons des priorités ambitieuses, il est important de ne pas perdre de vue la plus importante priorité : notre travail quotidien. Bien que notre travail quotidien ne soit pas formulé dans notre énoncé des priorités, ce que notre personnel fait chaque jour est essentiel à l’exécution de notre mandat et nous devons reconnaître l’importance de ce travail.

Nous avons un mandat ambitieux et important. Nous le faisons à un moment où l’organisation est confrontée à un changement important et fondamental avec la création de l’Autorité de régulation des marchés financiers. Malgré ce changement, nous sommes déterminés à respecter ces priorités très importantes pour les investisseurs et les participants au marché.

En ce qui concerne la proposition d’une norme d’intérêt supérieur…

La norme d’intérêt supérieur que nous proposons est transformatrice en termes de description de la relation entre un investisseur et son conseiller. D’après les recherches effectuées et les expériences des investisseurs, nous savons que cette relation doit être mieux définie et clarifiée pour les investisseurs. Nous savons que cela peut représenter un grand changement pour les investisseurs et les conseillers. Nous voulons donner aux investisseurs la tranquillité d’esprit et l’assurance que leur conseiller, à qui ils ont confié leur épargne, investit leur argent dans leur meilleur intérêt.

De nombreux investisseurs sont plus que jamais impliqués dans leur propre planification financière. Ils s’occupent de leur retraite, soit seuls, soit avec un conseiller. Sachant qu’un conseiller a leur intérêt à cœur, ils deviendront de meilleurs investisseurs, ce qui pourrait potentiellement leur apporter de meilleurs résultats globaux.

Il est important de noter que nous ne poursuivons pas notre programme axé sur les investisseurs au détriment du secteur. Nous sommes toujours à la recherche d’un équilibre et d’une harmonisation entre ces deux éléments. C’est notre priorité absolue. C’est notre mandat.

Avez-vous un dernier mot?

C’est une période passionnante pour la CVMO, les investisseurs et les marchés financiers que nous servons. Des initiatives très importantes sont en cours, et nous nous engageons plus que jamais auprès des investisseurs. Cela crée de nouvelles opportunités pour nous et ce que nous pouvons réaliser en tant qu’organisme, et je suis impatient d’en faire partie.