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Initialement publié le 17 mai 2016

Cet article fait partie de la série de discussions du Bureau des investisseurs avec des personnalités du secteur des services financiers du Canada dont le travail a un impact sur les investisseurs. Les opinions exprimées dans cet article sont entièrement celles de Rozanne Reszel et elles ne représentent pas les opinions de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ou du Bureau des investisseurs.

Rencontrez Rozanne Reszel, présidente et chef de la direction du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), un organisme financé par le secteur et créé pour protéger les actifs des investisseurs dans le cas où un membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) deviendrait insolvable. Rozanne s’est récemment entretenue avec le Bureau des investisseurs au sujet du travail du FCPE et de l’évolution du rôle des investisseurs sur le marché.

Rencontrez Rozanne

J’ai grandi à Elliot Lake, dans le nord de l’Ontario, puis je suis venu à Toronto pour devenir comptable agréé après avoir obtenu mon diplôme de l’Université de Waterloo. C’est en tant que vérificatrice que je suis tombée amoureuse du secteur des services financiers, et j’ai ensuite dirigé le service de la conformité de l’Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières, qui était le prédécesseur de l’OCRCVM. Je suis ensuite allée à Boston pour faire mon M.B.A. à l’Université Harvard, et j’ai travaillé cet été-là, et après l’obtention de mon diplôme pour ce qui était alors Nesbitt Thomson, où j’ai accompli diverses tâches, notamment des placements privés, des opérations et la gestion de trésorerie. Quelques années plus tard, le FCPE a commencé à embaucher du personnel pour la première fois, et je suis devenue l’une de ses premières recrues professionnelles. J’y suis depuis lors, et je suis devenue présidente et directrice générale en 1998.

Tout au long de ma carrière, je me suis intéressée à la culture financière et à la recherche de moyens de communiquer efficacement avec le public investisseur. J’ai siégé pendant de nombreuses années au conseil d’administration de l’ancien Fond d’éducation des investisseurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (N.d.T. : intégré depuis au Bureau des investisseurs de la CVMO), qui était un excellent moyen de démystifier les services financiers et de rendre ces sujets accessibles aux personnes qui ne font pas partie de l’industrie.

En ce qui concerne le rôle du FCPE…

Le FCPE a été créé en 1969 pour protéger les investisseurs en cas de suspension ou de défaillance financière d’un membre de l’OCRCVM. Dans ce cas, le rôle du FCPE est de veiller à ce que les actifs détenus par le membre soient restitués aux investisseurs concernés. Nous y parvenons généralement en mettant à contribution un fiduciaire ou, dans certains cas, en traitant individuellement avec les demandeurs, et en faisant transférer les comptes vers un autre membre de l’OCRCVM afin que les clients puissent récupérer l’accès à leurs actifs.

Lorsque j’ai commencé dans le secteur, la plupart des courtiers en valeurs mobilières étaient des sociétés privées. Cela a vraiment changé, et nous avons maintenant des membres qui font partie de grandes institutions financières publiques, ainsi qu’un certain nombre de boutiques et d’entreprises gérées par leur propriétaire. Une partie des accomplissements du FCPE en tant que fonds parrainé par le secteur est de soutenir toutes les entreprises sur un pied d’égalité, de sorte que si un investisseur choisit de travailler avec une grande ou une petite entreprise, il peut savoir qu’il obtient la même protection du FCPE.

Cela dit, il est important que les investisseurs comprennent que notre rôle est de restituer les actifs si un membre devient insolvable. Nous ne pouvons pas nous protéger contre la perte de valeur d’un actif. Si un investisseur a des inquiétudes au sujet d’une transaction qu’il a conclue par l’intermédiaire d’un conseiller, il doit s’assurer de porter l’affaire devant le service de conformité du conseiller, l’OCRCVM ou l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement, si nécessaire.

En ce qui concerne l’évolution des responsabilités des investisseurs…

De plus en plus de personnes doivent assumer davantage de responsabilités pour leur épargne-retraite. Il n’y a plus autant de régimes de retraite à prestations définies, ce qui a transféré une grande partie de la responsabilité de la planification de la retraite aux individus. Les investisseurs doivent continuer à apprendre; il y aura toujours de nouveaux produits, de nouvelles opportunités et de nouvelles idées d’investissement à comprendre.

Heureusement, il existe beaucoup plus de ressources permettant aux gens de s’informer. J’encourage tout le monde à continuer à poser des questions et à ne pas faire de suppositions. En tant qu’investisseur, vous avez le droit de demander des informations pour vous aider à prendre des décisions éclairées concernant votre argent.

En ce qui concerne la littératie financière…

Avec le travail que la FCPE fait, nous voyons souvent des histoires tristes. Nous voyons les entreprises qui échouent et  les clients qui ont investi de grosses sommes d’argent dans des placements dont la valeur chute. Toutefois, pour comprendre comment et pourquoi ces choses se produisent, il faut une compréhension fondamentale des règles. La littéracie financière et l’apprentissage sont un processus qui dure toute la vie; ce n’est pas quelque chose que l’on acquiert simplement lorsque l’on commence à travailler et que l’on reçoit son premier chèque de paie. Les Canadiens devraient s’engager très tôt dans ce type d’apprentissage afin qu’ils puissent participer activement à l’épargne pour leur avenir.