Lisez la version intégrale du rapport : Protecting Aging Investors through Behavioural Insights (Avis 11-790 du personnel de la CVMO) (disponible en anglais seulement)
Apprenez-en davantage sur la façon dont les biais comportementaux peuvent avoir une incidence sur vos décisions d’investissement. Consultez notre centre sur l’introspection comportementale.
Date de publication du rapport : Le 9 novembre 2020
Introduction
Dans le cadre de la stratégie et du plan d’action de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario visant à répondre aux besoins et aux priorités des personnes âgées de l’Ontario, nous publions le rapport Protecting Aging Investors through Behavioural Insights, comme il est décrit sur notre page Web Stratégie relative aux personnes âgées. Ce rapport définit les techniques comportementales que les courtiers et les conseillers peuvent utiliser pour inciter leurs clients âgés à fournir les renseignements nécessaires à l’amélioration des mesures de protection des investisseurs.
Contexte
Un élément clé de la Stratégie relative aux personnes âgées de la CVMO consiste à aborder les questions d’exploitation financière et de diminution des facultés mentales chez les investisseurs âgés. À cette fin, la CVMO, en collaboration avec les ACVM, a proposé des modifications à la législation sur les valeurs mobilières qui obligeront les personnes inscrites à prendre des mesures raisonnables pour obtenir le nom et les coordonnées d’une personne de confiance. Une personne de confiance est une ressource pour un inscrit qui l’aide à protéger les intérêts financiers ou les actifs d’un client lorsqu’il répond à des circonstances possibles d’exploitation financière ou à des préoccupations concernant la diminution des facultés mentales.
Objectif
La plupart des investisseurs tireraient profit de la nomination d’une personne de confiance, mais les gens n’agissent pas toujours dans leur propre intérêt supérieur. Les sciences du comportement révèlent que les décisions individuelles ne sont ni délibérées ni rationnelles, comme le supposent généralement les responsables des politiques. Face à de nouvelles décisions, les gens s’appuient souvent sur des processus décisionnels biaisés qui peuvent mener à des résultats sous-optimaux. Le projet de recherche visait à comprendre les facteurs psychologiques, émotionnels et sociaux qui peuvent avoir une incidence sur les décisions d’un investisseur âgé et de cerner les moyens fondés sur les sciences comportementales permettant d’augmenter la probabilité qu’il désigne une personne de confiance.
Principales conclusions
Une revue de la littérature tirée des sciences du comportement, de la psychologie et de l’économie a révélé que plusieurs biais ont une plus grande incidence sur la prise de décisions à mesure que les personnes vieillissent. Voici certains des principaux biais qui peuvent avoir une incidence sur la volonté des investisseurs de nommer une personne de confiance :
Biais d’optimisme : la tendance des gens à sous-estimer la probabilité des événements négatifs, ce qui peut conduire les investisseurs à sous-pondérer les risques liés au déclin cognitif et à l’exploitation financière.
Comportement d’évitement des émotions négatives : les gens s’abstiennent de réfléchir aux situations qui suscitent des sentiments désagréables. Les investisseurs peuvent ne pas tenir compte de l’importance de nommer une personne de confiance, car cela les oblige à imaginer des malheurs qui leur arrivent.
Supériorité illusoire : la tendance des gens à surestimer leurs qualités, par rapport aux mêmes qualités des autres. Cela peut amener les investisseurs à estimer que d’autres personnes peuvent avoir besoin d’une personne de confiance, mais pas eux.
Bien qu’il soit possible de solliciter de nombreuses façons des renseignements sur les personnes de confiance, notre recherche a démontré que les pratiques des conseillers financiers comprendront fort probablement la présentation d’un formulaire aux clients. L’intégration d’une introspection comportementale dans le formulaire peut atténuer l’incidence des biais sur les processus décisionnels des investisseurs.
Nous avons utilisé une expérience en ligne pour établir si des techniques fondées sur le comportement pourraient accroître la probabilité que les investisseurs canadiens âgés nomment une personne de confiance lorsqu’on leur présente un formulaire leur demandant de le faire. Nous avons mis à l’épreuve près de 900 investisseurs canadiens de plus de 55 ans et nous avons constaté qu’un formulaire tenant compte des comportements augmentait considérablement de 23 % la probabilité qu’un client âgé désigne une personne de confiance.
Prochaines étapes
La CVMO invite les inscrits à examiner les conclusions du rapport Protecting Aging Investors through Behavioural Insights et à envisager de procéder à des tests et, si cela s’avère efficace, d’intégrer les tactiques proposées dans le rapport dans leurs pratiques actuelles. La CVMO demeure résolue à œuvrer en faveur d’un avenir financier plus solide et plus sûr pour toutes les personnes âgées de l’Ontario. Elle se réjouit à la perspective de se mobiliser auprès des investisseurs, des courtiers et des conseillers inscrits, de leurs inscrits individuels et d’autres intervenants au sujet des conclusions de la recherche et de son travail plus vaste visant à améliorer l’expérience des investisseurs.
Lisez la version intégrale du rapport : Protecting Aging Investors through Behavioural Insights (Avis 11-790 du personnel de la CVMO) (disponible en anglais seulement)